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Mardis de l’ESSEC : Nicole Belloubet, Garde des Sceaux

Vie étudiante

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28/01/2020

Les Mardis de l’ESSEC ont reçu Nicole Belloubet, Garde des Sceaux en première ligne sur tous les fronts du Président Emmanuel Macron. 

La ministre de la Justice a abordé point par point les principales réformes du gouvernement, en commençant par le dossier pénitentiaire. Elle a reconnu la situation critique – 70 000 détenus pour 60 000 places environ – et déploré que la construction de nouvelles prisons ait pris du retard, tout en soulignant que sur les 15 000 nouvelles places de prison prévues, 2000 avaient déjà été inaugurées. Elle a en outre rappelé que l’incarcération ne faisait pas tout et devait aller de pair avec « la réinsertion de ceux qui sont un temps écarté de la société ».

Nicole Belloubet a ensuite abordé la problématique des combattants djihadistes français et de leurs familles détenues en Syrie et en Irak. Si le retrait des États-Unis change la donne, la France est en capacité de les prendre en charge, a-t-elle assuré : « Ils sont judiciarisés dès leur retour. »

Dossiers à risque

Nicole Belloubet a également voulu rassurer le public au sujet de la loi bioéthique. Elle a défendu la PMA pour les couples de femmes et le droit d'accès aux origines pour les enfants issus de PMA avec donneur. Pour autant, elle ne considère pas la GPA ou les dérives eugénistes comme « la suite logique » de l’histoire.

Autre réforme qui a suscité de vives réactions : celle de la justice des mineurs, avec l’instauration d’un principe de présomption d’irresponsabilité avant l’âge de treize ans. Son commentaire : « Je suis désolée, je ne prétends pas qu’il faut mettre tous les gamins de treize ans en prison. On doit les prendre en charge et trouver la réponse adaptée. »

Enfin, la Garde des Sceaux a répondu aux craintes exprimées à l’encontre de l’intervention croissante de l’exécutif dans le domaine judiciaire. Revenant sur les révélations du Canard Enchaîné, la ministre a admis que l’e-mail était « inapproprié », puis argué que l’organisation des juridictions n’avait « rien à voir » avec l’indépendance de la justice ; pour elle, « c’est une compétence de l’exécutif ».

D’où sa conclusion : « Je regarde la justice française, j’organise la justice, je ne la fais pas. »


Propos recueillis par César Bernard (E22)

Retrouvez l’intégralité du débat en vidéo.


Illustration : © Noir sur Blanc

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