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Mardis de l’ESSEC : Pierre-André de Chalendar (E79), PDG de Saint-Gobain

Vie étudiante

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19/03/2019

Le 18 décembre 2018, les Mardis de l’ESSEC ont reçu Pierre-André de Chalendar (E79), président-directeur général de Saint-Gobain – et nouveau président du conseil de surveillance de l’ESSEC. Installé chez le leader mondial de l’habitat depuis 30 ans, le dirigeant a confié ses secrets pour durer dans un environnement qui ne cesse de changer.

Pierre-André de Chalendar revendique son parcours au sein d’une seule et même entreprise. Selon lui, « avoir des dirigeants qui restent longtemps en poste est plutôt signe de bonne santé ». Ce qui ne signifie pas se reposer sur ses lauriers. « Saint-Gobain n’est pas une vieille dame poussiéreuse. » L’histoire et la tradition sont certes importantes, à condition d’être considérées comme un socle, à partir duquel se réinventer. Ainsi, « plus de 25 % de ce que vend Saint-Gobain n’existait pas il y a 5 ans. » Le résultat mathématique d’une stratégie ambitieuse : « rajouter 5 % de produits nouveaux tous les ans ». Pierre-André de Chalendar précise tout de même : « ce n’est pas le nombre de brevets qui importe, mais la qualité des brevets ».

Seul contre les GAFA

Miser sur l’innovation, c’est se parer contre la concurrence – que Pierre-André de Chalendar, de fait, ne craint pas. Interrogé sur la place grandissante du digital dans l’industrie, il affirme que Saint-Gobain ne sera pas remplacé par des acteurs comme Amazon car le groupe, dont les activités sont très concentrées sur des marchés locaux, « maîtrise très bien le coût du dernier kilomètre ». Le numérique ne représenterait donc pas une menace. Au contraire : « L’introduction des nouvelles technologies dans les usines permet des gains de productivité très importants. » Et ce en améliorant de surcroît l’offre finale : « Nous pouvons désormais proposer des produits personnalisés avec des prix de revient qui ne diffèrent pas beaucoup des produits de masse. »

Feu vert pour l’écologie

Autre axe majeur d’innovation : le développement durable. Bien que l’industrie soit responsable de « près d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre », elle est aussi la mieux placée pour développer des solutions contre le changement climatique et les déployer à grande échelle. Pierre-André de Chalendar souligne ainsi que le verre, cœur de métier de Saint-Gobain, est « la meilleure manière d’isoler », et affirme que « l’énergie nécessaire pour fabriquer un double vitrage est remboursée en 3 mois en moyenne ». Une transition énergétique efficace passerait donc par la généralisation des matériaux nouvelle génération comme ceux conçus par Saint-Gobain dans les bâtiments, aujourd’hui responsables de 40 % de la consommation d’électricité en Europe.

Besoin d’État

Pierre-André de Chalendar regrette : « on n’a pas assez fait attention à notre industrie en France », alors qu’elle « crée des emplois et structure les territoires ». Il constate cependant une prise de conscience sur le sujet depuis quelques années. « Je pense qu’on est écoutés par le gouvernement. » Mais il attend plus de mesures incitatives. Est-il confiant pour la suite ? Réponse de philosophe : « L’avenir n’est écrit nulle part. La vie est une succession d’opportunités que l’on prend ou que l’on ne prend pas. »

 

Retrouvez l’intégralité du débat en vidéo.

 



Illustration : © Noir sur Blanc

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