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Marie-Anne Teissier (E00), fondatrice du groupe Verona : « Nous cassons tous les codes de la salle de sport »

Interviews

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18/11/2019

Marie-Anne Teissier (E00), fondatrice du groupe Verona, fait la couverture de Reflets #129, où elle explique comment elle a développé le premier réseau de salles de fitness low cost en France, avec les enseignes Neoness et Hubs Episode. On vous offre un extrait de son interview… abonnez-vous pour lire le reste !

ESSEC Alumni : Comment est née l'idée de créer Neoness ?

Marie-Anne Teissier : C'est avant tout une aventure entrepreneuriale avec mon associée Céline Wisselink, que j'ai rencontrée lorsque nous travaillions toutes deux à l'UCPA. À l'époque, les dirigeants de Fit For Free, un modèle de salles de sport très accessibles aux Pays Bas, envisageaient de s'installer en France. Ils nous ont demandé de travailler sur le projet, puis ont décidé de nous laisser développer seules le concept dans l'Hexagone.

EA : Quel est ce concept ?

M.-A. Teissier : Nous offrons du sport de qualité, dans de beaux espaces, avec un véritable encadrement tout au long de la pratique (group training avec coachs, personal trainer, app…) ainsi que du matériel performant, le tout dans une ambiance « feel good » et à des tarifs abordables. Lorsque nous nous sommes lancées il y a un peu plus de dix ans, les amateurs de fitness n'avaient le choix qu'entre des clubs aux tarifs élevés, ou au contraire des salles discount, un peu cheap. C'est ce qui nous a décidé à nous positionner sur une offre smart cost.

EA : Quelles sont les spécificités de votre offre ?

M.-A. Teissier : Le modèle que nous avons mis en place est véritablement « à la carte ». Nos adhérents choisissent la formule la plus adaptée à leurs objectifs sportifs, à leurs attentes en terme de niveau de service, et à leurs disponibilités. Notre offre se décline donc en trois formules : Liberty à 15 € par mois, qui donne accès à l'ensemble des 33 clubs Neoness du matin jusqu'à midi puis de 14h00 à 17h00 en semaine ; Care à 30 € par mois, qui donne accès à l'ensemble des clubs à toutes les heures d'ouverture ainsi qu’à plus de 1200 heures de group training ; enfin First à 40 € par mois, qui donne droit à une serviette et à une boisson vitaminée et permet d’inviter un(e) ami(e) à chaque séance.

EA : Vos salles se distinguent également des autres…

M.-A. Teissier : Nous proposons de grands espaces, entre 1200 et 2000 m² selon les centres, avec le même matériel haut de gamme que les salles premium, mais nous cassons tous les codes de la salle de sport. Nous faisons du fitness intelligent, bien pensé, très loin de l’ambiance culte du corps un peu ringarde des clubs de sport traditionnels. L'une de nos forces réside dans la qualité de nos cours collectifs, dispensés par des coachs diplômés. Et puis on a optimisé tous les coûts, c'est la raison pour laquelle il n'y a ni sauna, ni hammam, ni piscine chez Neoness, car ce sont des installations annexes au sport, en général peu fréquentées et qui coûtent cher.

EA : Quel est le profil type de vos adhérents ?

M.-A. Teissier : Tout dépend de l'endroit où nos salles sont installées et des moments de la journée. On touche un peu tout le monde chez les CSP, mais notre cœur de cible se situe plutôt parmi les 25-40 ans, urbain et actif, moitié hommes moitié femmes. La moitié de nos adhérents sont des personnes qui ne pratiquaient pas d'activité sportive auparavant, soit parce qu'elles n'en n'avaient pas les moyens, soit parce que l'image que renvoyaient les salles de sport était trop orientée culte du corps à tout prix. Nous sommes dans une logique de démocratisation. Ce qui n’empêche pas des sportifs aguerris de venir chez nous pour le bon rapport qualité-prix.

EA : Comment vous êtes-vous financées au départ ?

M.-A. Teissier : Pour l'ouverture de notre première salle, nous disposions chacune de 50 000 €, nous avons réuni environ 350 000 € grâce à nos familles et amis respectifs, et nous avons levé à peu près autant auprès de la BNP. Nous avons changé de dimension il y a quatre ans, en faisant entrer un fond d'investissement, Tikehau, qui a investi 25 millions € en actions et obligations, pour acquérir 25 % du capital. 

EA : Une arrivée qui vous a permis un peu plus tard de lancer un autre concept de salles...

M.-A. Teissier : […]



Propos recueillis par Michel Zerr, correspondant pour Reflets ESSEC Magazine, Philippe Desmoulins (E78), directeur d’ESSEC Publications, et François de Guillebon, rédacteur en chef de Reflets ESSEC Magazine

Paru dans Reflets #129. Pour accéder à l’intégralité des contenus du magazine Reflets ESSEC, cliquer ici.

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Image : © Arnaud Calais

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