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Valérie Accary (E87), membre du CA de Force Femmes : « Notre partenariat avec l’ESSEC rassemble étudiants et diplômés pour soutenir l’entrepreneuriat au féminin »

Actus d'ESSEC Alumni

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13/08/2018

À la tête de BBDO Paris et de CLM BBDO, Valérie Accary (E87) consacre également une bonne partie de son temps à EWA Boost’, le programme de mentorat pour femmes d’ESSEC Women Alumni, et à l’association Force Femmes, dont elle a intégré le conseil d’administration. Sur son initiative, Force Femmes a noué un partenariat avec la Chaire Innovation et Entrepreneuriat social de l’ESSEC  et ESSEC Alumni, qui a abouti sur l’organisation d’ateliers intergénérationnels et sur la remise de plusieurs prix à des femmes entrepreneures de 45 ans et plus, le 31 mai dernier.

ESSEC Alumni : Pourquoi avoir éprouvé le besoin de rejoindre Force Femmes ?

Valérie Accary : À une époque de ma vie professionnelle, il m’a semblé indispensable d’apporter mon expérience en direction des femmes de plus de 45 ans à la recherche d’un emploi ou dans l’élaboration d’un nouveau projet professionnel. Il faut rappeler qu’il existe un nombre très important de femmes au-dessus de 45 ans qui ont toutes les peines du monde à retrouver du travail après une perte d’emploi depuis moins de deux ans, et bien souvent les diplômes ne sont en rien une garantie. La mission de Force Femmes est donc de les aider à se remettre sur le marché du travail, qu’il s’agisse de retrouver un emploi ou de créer leur propre entreprise.

EA : Par quel biais ?

V. Accary : Nous leur proposons un chemin d’accompagnement. Pour celles qui sont à la recherche d’un emploi salarié, chacune est prise en charge par un bénévole de l’association, doté d’une grande expertise, qui va lui donner accès à des ateliers dans lesquels elles vont par exemple apprendre à se présenter en trois minutes, apprendre à rédiger un CV de manière efficace, ou encore retrouver confiance en soi. Il y a une part importante de psychologie, parce que ces femmes sont souvent abîmées par la vie. Pour celles qui se dirigent vers la création d’entreprise, il existe un parcours appelé « Motiver pour créer », constitué d’ateliers qui vont de la naissance d’une idée au lancement de l’activité, en passant par la stratégie commerciale, le business plan ou l’identification des clients.

EA : Comment est né ce partenariat avec l’ESSEC ?

V. Accary : Cela s’est fait en deux temps. Il y a quatre ou cinq ans, je me suis rendue à un déjeuner de ma promo, alors que je n’avais pas conservé de liens depuis ma sortie de l’école. Le hasard a voulu que je sois placée à la même table que Christine Malpart (E87), qui à l’époque travaillait sur le projet ESSEC Women Alumni (EWA) et qui m’a proposé d’être marraine de la première promotion, ce que j’ai accepté avec enthousiasme et ce qui m’a permis de me rapprocher un peu plus de l’école. De fil en aiguille, j’ai rencontré Jérôme Schatzman (E94), directeur exécutif de la Chaire Entrepreneuriat social, à qui j’ai présenté mon projet avec Force Femmes. Il a été tout de suite séduit, et a bien compris l’intérêt qu’il y avait à faire participer les élèves de l’école, dans le cadre de leur cursus. On s’est rapidement mis d’accord sur le format, c’est-à-dire sur le fait de faire quelque chose de complet mais de ramassé dans le temps, ce qui nous a amenés à le faire sur une journée.

EA : Quelle est la philosophie de cette initiative ?

V. Accary : Que l’ESSEC consacre une journée dédiée aux femmes de 45 ans et plus, porteuses d’un projet entrepreneurial. Il s’agissait donc de réunir dix étudiants de la chaire, sur la base du volontariat, aux côtés de dix diplômé(e)s de l’ESSEC pour une journée de reverse mentoring, avec pour objectif de donner un coup d’accélérateur aux projets d’entreprise présentés. Pendant une journée entière, il s’agissait donc pour l’essentiel de travailler sur les questions stratégiques qui permettraient la réussite de ces projets. Au-delà de l’impact social en direction des projets portés par ces femmes, il nous a semblé pertinent d’y associer des étudiants de l’ESSEC et de leur proposer de se pencher sur des formes d’entrepreneuriat qui permettent à des femmes mises en dehors des circuits traditionnels de retrouver une place dans notre société.

EA : Vous souhaitez pérenniser ce partenariat ?

V. Accary : Non seulement le pérenniser, mais aussi réfléchir à accélérer le rythme, en multipliant ce type de journée au cours de l’année, en conservant ce format de dix étudiants et dix alumni. Ce fut un vrai succès et la réflexion aujourd’hui est de savoir comment le déployer. Même si l’ESSEC reste pour moi une priorité, je ne m’interdis pas de faire grandir cette initiative avec d’autres grandes écoles, notamment Sciences Po. Soit on en fait quelque chose de récurrent avec l’ESSEC, soit on fait quelque chose de plus grand avec d’autres. Je ne sais pas encore, tout reste très ouvert. Je me pose la question de savoir quelle sera la prochaine étape.

 

Propos recueillis par François de Guillebon, rédacteur en chef de Reflets ESSEC Magazine

 



Illustration : © Christophe Meireis

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