Retour aux actualités
Article suivant
Article précédent

Reflets Mag #149 | Comment allier sens, bien-être et performance

Avis d'experts

-

16/11/2023

Dans Reflets Mag #149, Marjory Malbert (EXEC M12) donne ses conseils pour devenir un leader à impact positif, conciliant réussite professionnelle et épanouissement personnel pour soi-même comme au sein de ses équipes. Découvrez l’article en accès libre… et pour lire les prochains numéros, abonnez-vous !

Quels sont les points communs entre Julie Chapon, Edgar Grospiron, Pascal Demurger, Sarah Ourahmoune, Emery Jacquillat, Céline Lazorthes et Laurent Tillie ? Entrepreneurs, sportifs de haut niveau, leaders… ils ont rêvé, créé, réussi. Travail individuel et en équipe, amour et sens du métier, hygiène de vie, échecs, remises en question, résilience, persévérance, respect de l’autre… ont contribué à faire d’eux des modèles inspirants pour les créateurs d’entreprise d’aujourd’hui.

Mais les entrepreneurs s’en inspirent-ils vraiment ? S’appuient-ils sur ces modèles pour réfléchir aux notions de réussite, d’épanouissement et de performance ? Ont-ils pris conscience qu’il est temps de créer durablement de la valeur et de devenir des leaders « à impact positif » pour répondre aux défis du monde actuel ? 

Dans cette perspective, trois piliers sont nécessaires : sens, bien-être et performance.

Le sens, ou le temps du rêve

Pour les aborigènes d’Australie, le « temps du rêve » désigne l’ère qui précède la création de la Terre, une période où tout n’était que spirituel et immatériel. Avant de créer, il faut donc rêver. Antoine de Saint-Exupéry écrivait : « Fais de ta vie un rêve et d’un rêve, une réalité ».

N’est-ce pas ce que fait l’entrepreneur ? Tout ne commence-t-il pas par un rêve ? Celui de changer le monde, de résoudre un problème, de combler un manque, d’avoir un impact positif ? Lucie Basch, co-fondatrice de Too Good To Go, rêve d’un monde sans gaspillage alimentaire. Isabelle Autissier raconte que, à l’âge de dix ans, elle a rêvé qu’elle serait navigatrice et accomplirait le tour du monde.

Est-ce suffisant ? Pour que le rêve devienne réalité, l’entrepreneur doit « visualiser et ressentir » son monde idéal, déterminer sa raison d’être ou son « why » – pourquoi je me lève le matin ? pourquoi j’agis ? quelle est ma contribution ? –, la mission qu’il va porter, les valeurs qui vont le soutenir. Tous ces éléments constituent les fondations lui permettant de bâtir le reste de l’édifice et de s’assurer qu’il durera. Ils donnent le sens de l’action, aident à prendre les bonnes décisions, facilitent l’engagement des parties prenantes et permettent de fixer des objectifs SMART. Spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes et temporels, ces objectifs aident à se challenger et à se remettre en permanence en question.

Le bien-être, ou penser à soi avant toute chose

Une fois son rêve en tête, les fondations bien établies et les objectifs définis, l’entrepreneur peut vite s’oublier. Il ne compte pas ses heures (52 heures par semaine en moyenne en Europe). Comme l’a montré l’observatoire Amarok, il dort moins, se repose moins les week-ends, part moins en vacances et fait moins de sport qu’un salarié. Le risque est qu’il s’épuise, manque de discernement, perde son énergie, stresse davantage… pour tomber en burn-out !

Un entrepreneur « à impact » fonce-t-il seul, tête baissée, vers son rêve, ou prend-il exemple sur les sportifs qui établissent, avec l’équipe qui les entoure, un plan de préparation physique, mentale et de récupération ?

L’épouse de Novak Djokovic, Jelena, a incité le tennisman à adopter de nouvelles habitudes. Il accorde désormais une grande importance au yoga, à la méditation, à la respiration, à l’alimentation couplée à la préparation mentale : gestion des émotions et des énergies ; connaissance de soi : schémas de pensées et de comportements… Comme l’a dit le champion : « Pour que vous soyez au sommet d’un sport individuel aussi exigeant, vous devez savoir que tout compte, absolument tout. Combien de temps vous vous entraînez et comment vous le faites, de qui vous vous entourez, comment vous mangez, comment vous dormez… Tout cela affecte le produit fini, c’est-à-dire les résultats sur le terrain. »

Les KPI, par conséquent – indispensables pour réagir, rectifier, ajuster, changer de cap si nécessaire –, ne peuvent pas se limiter aux résultats financiers. Ils doivent aussi prendre en compte le bien-être et le sens. Les routines quotidiennes que nous adoptons, les petits pas que nous nous fixons… ont besoin d’être mesurés, faute de quoi ils deviennent vite accessoires.

La performance, ou créer de la valeur durablement

Ainsi, la performance en entreprise n’est pas qu’un résultat financier constaté une fois par an au moment du bilan. C’est plutôt un processus d’amélioration continue qui amène à créer de la valeur durablement à différents niveaux. Elle passe par des engagements en termes de RSE en lien avec les objectifs de développement durable (ODD) : prendre soin de soi, de la planète et des écosystèmes ; redistribuer les bénéfices au plus grand nombre ; s’engager en faveur de la diversité… 

C’est ce que fait, par exemple Paola Fabiani, cofondatrice de Wisecom (centre d’appels), en mentorant Amadou Meite – judoka qui participera aux Jeux paralympiques de Paris 2024 – via « Team réussite », programme initié par le club INSEP Alumni et l’Institut du mentorat entrepreneurial. Lors de leurs rencontres, ils échangent sur leurs objectifs et défis du moment. Amadou vient dans l’entreprise rencontrer les salariés et leur faire profiter de son expérience et de son histoire. Une initiative qui est alignée avec la démarche RSE et les valeurs de l’entreprise, tant auprès de ses collaborateurs que de son écosystème.

Allier sens, bien-être performance, c’est emprunter un chemin visant à l’épanouissement professionnel… et personnel. C’est aussi, par conséquent, se former en permanence et prendre régulièrement le pouls de son organisation (et le sien en tant qu’entrepreneur !) pour vérifier qu’elle est toujours dans la bonne direction, en lien avec la raison d’être et les ODD.

Pour vivre cette aventure enthousiasmante, l’entrepreneur peut choisir de participer à un cercle de transformation. En s’appuyant sur un collectif bienveillant auprès duquel il s’engage, ses défis pourront être challengés et, ainsi, plus facilement relevés dans un cadre de confiance, solidaire et responsabilisant.

 

Paru dans Reflets Mag #149. Voir un aperçu du numéroRecevoir les prochains numéros.

 

Image : © AdobeStock

J'aime
1142 vues Visites
Partager sur

Commentaires0

Vous n'avez pas les droits pour lire ou ajouter un commentaire.

Articles suggérés

Avis d'experts

Reflets Mag #152 | Transformation durable : quel rôle pour les données ESG ?

photo de profil d'un membre

Louis ARMENGAUD WURMSER

30 avril

Avis d'experts

Reflets Mag #151 | Transformation durable : quelle performance viser ?

photo de profil d'un membre

Louis ARMENGAUD WURMSER

06 mars

Avis d'experts

Reflets Mag #151 | La check list du manager bienveillant

RM

Reflets Mag

08 février