Dans Reflets Mag #139, Michel Cadot (E75), président de l’Agence Nationale du Sport, détaille sa stratégie pour maximiser les performances des athlètes français dans les années à venir. On vous met un extrait de l’article en accès libre… abonnez-vous pour lire le reste du numéro !

Reflets Magazine : Quel était l’état des lieux du sport de haut niveau français avant la création de l’Agence Nationale du Sport en 2019 ? 

Michel Cadot : Le système en place datait des années 60. Il avait connu de nombreuses adaptations, mais pas de transformations profondes. Côté médailles, les résultats étaient stables depuis 20 ans dans le champ olympique. Les athlètes français avaient remporté 37 médailles, dont 15 en or, lors des Jeux d’Atlanta en 1996, contre 42 médailles, dont 10 en or, lors des Jeux de Rio en 2016. On constatait en revanche une dégradation des résultats paralympiques : 52 médailles, dont 12 en or, aux Jeux de Pékin en 2008, et plus que 28 médailles, dont 9 en or, lors des Jeux de Rio en 2016. 

RM : Face à cette situation, quelles missions ont-elles été confiées à l’Agence Nationale du Sport ? 

M. Cadot : Notre priorité : optimiser l’ensemble des moyens consacrés au sport de haute performance sportive afin d’améliorer les résultats des athlètes français dans la perspective de Paris 2024. 

RM : La démarche Ambition Bleue lancée dernièrement par votre pôle Haute Performance sous la direction de Claude Onesta s’inscrit-elle dans cette ambition ? 

M. Cadot : Tout à fait. Ce projet de transformation comporte plusieurs axes, parmi lesquels le maintien des dispositifs et des moyens du sport de haut niveau, ainsi que l’investissement sur l’optimisation de la performance, l’accompagnement scientifique et le soutien individuel des athlètes en situation de conquérir des titres. Le plan prévoit également une priorisation des disciplines présentant une forte potentialité de médailles. 

RM : Quelles actions ont-elles déjà été engagées ? 

M. Cadot : Un Cercle Haute Performance a été créé afin d’identifier nos 400 athlètes les plus prometteurs. En parallèle, les disciplines prioritaires ont été désignées et des plans d’investissement importants ont été lancés, dont le Sport Data Hub, la méthode diagnostic ORfèvre ou encore le Plan Prioritaire de Recherche. 

RM : Quelles formes le soutien apporté par l’Agence Nationale du Sport aux fédérations et aux athlètes prend-il ? 

M. Cadot : Nous finançons les projets de performance des fédérations à hauteur de 66 M € par an, et nous disposons également d’un budget de 13 M € par an pour l’accompagnement des athlètes, notamment via l’amélioration des services sportifs, l’aide sociale ainsi que l’aide à la formation et à l’insertion professionnelle.

RM : L’Agence Nationale du Sport a aussi lancé un plan national de recherche intitulé DATA… 

M. Cadot : Avant la création de l’Agence, des moyens considérables ont été alloués aux fédérations afin d’accompagner la collecte des données et la recherche scientifique. Nous avons constaté que l’éparpillement de ces moyens dégradait l’efficience finale. C’est pourquoi nous avons décidé de mutualiser la collecte et le traitement des données. Cet investissement unique nous permet aujourd’hui d’offrir des solutions adaptées et spécifiques pour chaque utilisateur.

RM : Quels sont les premiers résultats et enseignements de ce plan DATA ?

M. Cadot : […]

Propos recueillis par Louis Armengaud Wurmser (E10), responsable des contenus ESSEC Alumni

Paru dans le dossier spécial JO de Reflets Mag #139. Pour voir un aperçu du numéro, cliquer ici. Pour recevoir les prochains numéros, cliquer ici.