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2 ESSEC importent le co-living en France

Interviews

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13/08/2018

Reflets #124 consacre un dossier entier aux ESSEC qui réinventent le vivre ensemble. Au sommaire, entre autres : un focus sur le co-living, mélange original d’espaces partagés et privés permettant d’allier vie en communauté et autonomie. Le point avec deux opérateurs du secteur – David Harari (E16), co-fondateur de BeCom’, et Julien Morville (R13), co-fondateur de Sharies.

ESSEC Alumni : Il existe plusieurs formes de co-living. Quelle est l’offre proposée par votre entreprise ? 

David Harari : Quand nous avons lancé BeCom’ avec mon associé Emmanuel Teboul (E17), il y a plus d’un an et demi, nous étions parmi les premières start-up à parler de co-living en France, et le concept restait peu clair pour les acteurs du marché immobilier – promoteurs comme investisseurs. Aujourd’hui, le terme est souvent utilisé pour désigner un immeuble constitué de colocations et complété par des services.

Julien Morville : C’est ce que nous proposons avec les résidences Sharies, qui mettent à disposition de leurs membres des espaces privés confortables (incluant coin cuisine, salle d’eau et WC) et de vastes espaces partagés où se retrouver pour cuisinier ou simplement échanger dans un canapé, ainsi que des services dédiés (salle de sport, salle de réunion, laverie) et un socle actif ouvert au public offrant la possibilité de se restaurer ou travailler. Soit un écosystème hybride dédié au vivre ensemble.

D. Hariri : De notre côté, nous avons décidé de cibler les étudiants, en partant du constat que les résidences étudiantes existantes, composées de studios de 20 m2 tout-en-un (salle de bain, cuisine, espace de travail), ne répondaient pas ou plus aux besoins de leurs occupants. Notre offre est ainsi basée sur l’explosion des cellules d’un studio normal : nos membres ont accès à une chambre avec salle de bain privative, mais aussi à des cuisines de 40 m2 à chaque étage, à un Learning Center pour travailler seul ou en groupe, à une cafétéria pour des moments conviviaux et à une grande salle de sport pour se dépenser.

EA : Au fond, quelle différence avec la colocation ? 

J. Morville : L’offre de Sharies va bien au-delà du simple partage d’espaces physiques. Elle invite ses membres à constituer une véritable communauté, via l’organisation d’évènements réguliers. En même temps, elle permet à chacun de conserver une part d’indépendance grâce à des espaces privatifs véritablement autonomes. Enfin, elle inclut de nombreux services, ce qui rompt radicalement avec les colocations traditionnelles.

D. Harari : Une colocation est une mini-communauté. Notre modèle de co-living est beaucoup plus ouvert. Nous rassemblons des dizaines voire des centaines de résidents et leur permettons de se côtoyer au quotidien, grâce à des espaces désignés pour assurer ces contacts. Cela nous paraît d’autant plus pertinent qu’entre 18 et 25 ans, on cherche généralement à découvrir un maximum de personnes de son âge. Cela aide à grandir, à définir son avenir et souvent, à développer un projet professionnel. Or dans le même temps, on peut éprouver des difficultés à faire des rencontres, car on quitte le domicile parental, on s’installe dans un nouvel environnement, on doit apprendre à s’intégrer. Nos BeComplex résolvent cette équation. Certes, des groupes plus réduits ne manqueront pas de se former – mais ils seront beaucoup moins restreints et isolés qu’en colocation.

EA : Et avec le coworking ?

J. Morville : Même s’il est vrai que les sphères professionnelle et privée tendent dangereusement à fusionner, le co-living se conçoit avant tout comme un produit d’hébergement, dédié au logement de ses utilisateurs.

D. Harari : Nous avions certes pour référence le modèle du co-working quand nous avons commencé à développer BeCom’. Mais en réalité, notre offre tend plus vers ce que l’ESSEC a pu nous proposer durant notre scolarité : un lieu de vie et de développement, permettant de créer et dynamiser une communauté. Ce que notre école réussit à faire par promotion, nous souhaitons le généraliser à tous les étudiants par le biais de leurs habitats.

EA : Selon vous, pourquoi le co-living se développe-t-il précisément aujourd’hui ? Ce phénomène répond-il à une évolution de la société ?

D. Harari : […]

 

Extrait du dossier « Coworking, co-living, collectif : un avenir à co-construire » paru dans Reflets #124 et consacré aux ESSEC qui réinventent le vivre ensemble. Pour accéder à l’intégralité des contenus du magazine Reflets ESSEC, cliquer ici.

 

Co-living : une chasse gardée de l’ESSEC ? 

Les alumni sont nombreux à se positionner dans le secteur du co-living. Outre David Harari et Julien Morville, on peut citer les trois associés François Roth (E13), Amaury Courbon (E13) et Alexandre Martin (E13), co-fondateurs de l’opérateur de logements en coliving Colonies, notamment lauréat du concours Réinventer la Seine, ainsi que Gauthier Rouäst (E17), business developper pour Urban Campus, qui prépare l’ouverture d’une quinzaine d’espaces de coliving en Europe. Affaires à suivre !

 

Propos recueillis par Louis Armengaud Wurmser (E11), responsable des contenus ESSEC Alumni

 



Illustration : David Harari (E16) et Julien Morville (R13)

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