#1Mois1Engagé : Laurence Payre - (E06)" Travaillons davantage ensemble !"
10/07/2025
Interview réalisée par Katia Ronzeau (E06)
Très tôt sensibilisée aux enjeux sociétaux, c’est tout naturellement que Laurence Payre s’est orientée vers la Chaire Entrepreneuriat Social lors de ses études à l’ESSEC. Elle dirige aujourd’hui l’entreprise NoWW qu’elle a co-fondé en 2019 pour faciliter le retour à la consigne et réduire l’impact environnemental des emballages alimentaires. Découvrez son témoignage et les convictions qui l’animent.
E.S.B. : Quel est ton parcours et qu'est ce qui t'a amené à t'intéresser au sujet de la RSE ?
LP : J’ai grandi à Paris dans une famille animée, où les discussions politiques et les enjeux environnementaux faisaient partie de l’éducation. Arrivée à l’ESSEC en 2002, j’ai suivi le parcours de la Chaire Entrepreneuriat Social qui venait d’ouvrir et qui m’a montré que l’entreprise n’est pas un passager clandestin des enjeux sociétaux mais un acteur à part entière. Qu’on pouvait choisir l’entreprise dans laquelle on travaille, choisir de travailler pour une mission d’entreprise.
Après l’ESSEC, j’ai commencé à m’intéresser aux enjeux de décarbonation de l’énergie (ingénieure contrariée ?!), j’ai travaillé en conseil en stratégie chez Corporate Value Associates, puis chez Alstom et General Electric.
Attirée par l’entrepreneuriat, j’ai monté un premier projet de plateforme tech en 2016. En 2019, j’ai tout quitté pour lancer NoWW qui développe des solutions techniques permettant le réemploi des emballages alimentaires et le retour de la consigne en France et en Europe. NoWW compte plus de 60 clients grands comptes et a permis d’éviter 1M de déchets.
E.S.B. : Coment définis-tu la RSE ?
LP : La RSE est l’intégration volontaire des impacts économiques, environnementaux et sociaux dans les choix d’investissement des entreprises, ou des particuliers.
C’est une façon de réfléchir, nécessitant de se former, de se questionner, de se remettre en question.
Pour moi, cela qui permet de développer des projets d’entreprises plus durables, plus compétitifs et dans le sens de l’Histoire.
E.S.B. : La RSE, concrètement dans ta vie ?
LP : Concrètement, la société que j’ai montée, NoWW, et qui occupe une grande partie de ma vie, est une société de la REUSE Economy, dont la mission est d’accélérer la transition vers des emballages réutilisables et consignés en remplacement d’emballages jetables. Pas mal RSE, non ?
Dans ma vie quotidienne, je travaille pour que mes choix d’achats, de voyages, d’alimentation, de logement, de transport intègrent une dimension d’impact carbone, de pollution, de respect des droits sociaux… Cela prend du temps de s’informer, mais ça vaut 1000 fois l’investissement.
E.S.B : Comment est-ce un catalyseur business et avec quel type de ROI ?
LP : Un projet RSE doit avoir un ROI pour être durable. Quel horizon de temps pour un ROI financier ? moyen terme à long terme. Il faut en effet voir plus loin que le prochain ‘quarter’..
Les salariés qui démissionnent, faute de sens, coûtent de l’argent. Un fournisseur qui ferme coûte de l’argent, un produit de mauvaise qualité nous fera perdre finalement le client.
E.S.B : Que voudrais-tu dire aux Alumni ESSEC du Club et autres ?
LP : Prendre le temps de s’informer est primordial. Que vous soyez dans des grandes entreprises ou des ETI, vous avez le pouvoir de dessiner l’économie de demain par vos choix d’investissements, d’achats, ou même de votes.
Travaillons davantage ensemble !

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