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Jingye Choi (EXEC PROG 07) : From floods to droughts, Korea’s challenges drive innovation

Interviews

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21/11/2025

[Traduction générée automatiquement à partir d’une version originale en anglais]

Depuis près de vingt ans,  Jingye Choi (EXEC PROG 07) dirige Veolia Corée en tant que président. Diplômé du programme de Management Général de l’ESSEC, il a consacré sa carrière à relier innovation industrielle et responsabilité environnementale, guidé par des valeurs communes à la France et à la Corée : rigueur, humanisme et ouverture.


ESSEC Alumni : Vous travaillez avec Veolia depuis près de 17 ans. Comment avez-vous rejoint cette entreprise de premier plan, et qu’est-ce qui vous a inspiré et motivé tout au long de ce parcours ? 
Jingye CHOI : J’ai reçu une offre d’emploi en 2008, alors que je m’apprêtais à rentrer en Corée après trois années passées à KOTRA Paris (Centre coréen du commerce extérieur et de l'investissement). Ce fut un grand honneur d’être invité à un entretien avec un leader mondial de l’industrie environnementale fort de 170 ans d’histoire. Je venais d’achever le programme de Management Général de l’ESSEC, et je pense que cette qualification a été la plus grande marque de reconnaissance de la part de Veolia. J’ai passé près de la moitié de mes 48 années de carrière professionnelle à travailler avec la France, ce qui m’a fait aimer ce pays et son peuple. Pour cet engagement, j’ai reçu en 2010 la distinction de Chevalier de l’Ordre du Mérite national décernée par le gouvernement français. Les compétences interculturelles acquises à l’ESSEC m’ont été extrêmement utiles durant mes 17 années chez Veolia Corée. 


EA : Qu’est-ce qui vous a motivé à suivre le programme de Management Général de l’ESSEC, et comment cela a-t-il influencé votre style de leadership et votre vision stratégique ?
J. Choi : Pendant mes 30 années de carrière dans un organisme public coréen, j’ai travaillé au Canada, en Autriche, en Belgique et en France, où j’ai développé un vif intérêt pour les différentes cultures nationales et la manière dont les entreprises mondiales gèrent leurs activités. Lorsque j’ai eu l’opportunité de terminer ma carrière à Paris, j’ai souhaité étudier dans une école de commerce française. Même si mes compétences linguistiques étaient limitées, je voulais me challenger en suivant des cours en français. Le programme de Management Général de l’ESSEC correspondait parfaitement à mes objectifs. Étudier aux côtés de cadres dirigeants de nombreuses entreprises françaises m’a permis de mieux comprendre leur éthique professionnelle, leurs qualités de leadership, et surtout leur style de négociation. Grâce aux travaux de groupe, j’ai pu étudier des entreprises françaises de taille moyenne et analyser leurs modèles de gestion et leurs stratégies de croissance, ce qui m’a aidé à développer une forte vision business. Je suis fier que ce que j’ai appris à l’ESSEC continue de nourrir ma carrière bien au-delà de mes attentes.


EA : La durabilité et l’innovation sont au cœur de la mission de Veolia. Comment l’entreprise adapte-t-elle son expertise mondiale aux enjeux environnementaux locaux en Corée ? 
J. Choi : Veolia adapte sa stratégie mondiale « GreenUp » aux besoins industriels et municipaux spécifiques de la Corée. L’entreprise y exploite un centre de formation industrielle spécialisé afin de préparer ses équipes à relever les défis complexes liés à la gestion de l’eau, des déchets et de l’énergie. Elle utilise des technologies de pointe pour résoudre les problèmes industriels et de ressources du pays. Par exemple, elle fournit des systèmes de production d’eau ultrapure (UPW) et de recyclage intensif des eaux usées pour l’industrie des semi-conducteurs. Veolia promeut également l’économie circulaire via son usine PlastiLoop, qui recycle les déchets plastiques industriels en granulés de haute qualité pour le secteur automobile. De plus, son installation convertit les déchets industriels non recyclables en combustibles solides de récupération (CSR), offrant ainsi une solution énergétique bas-carbone qui aide l’industrie locale à réduire ses émissions.


EA : Quels sont aujourd’hui les principaux défis de la gestion de l’eau, des déchets et de l’énergie en Corée ?
J. Choi : La Corée fait face à un véritable défi hydrique, car la majorité de ses précipitations annuelles tombent pendant la saison des moussons d’été, provoquant à la fois des inondations et des sécheresses selon les périodes. En matière de gestion des déchets, le principal problème est le manque de terrains disponibles et la forte densité de population, rendant presque impossible la création de nouvelles décharges. Cela exerce une forte pression sur les solutions de recyclage et d’incinération. Pour l’énergie, le défi majeur consiste à réduire les émissions de carbone issues de la puissante économie manufacturière coréenne, encore largement dépendante des combustibles fossiles importés et de l’énergie nucléaire.


EA : Comment percevez-vous l’évolution de la conscience environnementale en Corée ?
J. Choi : La conscience environnementale en Corée a considérablement progressé. Le pays est passé d’un modèle centré uniquement sur la croissance industrielle rapide à une prise de conscience des effets réels de la pollution et du changement climatique. Cette évolution est due à l’expérience directe de pollutions sévères de l’air, d’inondations urbaines récurrentes et de vagues de chaleur extrêmes. Une forte demande publique pour un environnement plus sain a conduit à des politiques gouvernementales ambitieuses, incluant des programmes nationaux de recyclage et des objectifs renforcés de réduction des émissions. Le nouveau gouvernement vise la neutralité carbone d’ici 2050 et promeut activement les énergies renouvelables comme source principale, aux côtés du nucléaire, pour garantir une électricité stable et à faible émission de carbone à l’industrie nationale.


EA : Comment voyez-vous l’évolution de Veolia en Corée dans les années à venir, entre croissance économique et objectifs de durabilité ?

J. Choi : Le développement futur de Veolia en Corée s’alignera directement sur les besoins du pays en matière de durabilité, en s’appuyant sur sa solide présence et son expertise dans les services industriels depuis 1999. Cette implantation de longue date, notamment dans la gestion de l’eau industrielle et des déchets dangereux, constitue la base idéale pour la mise en œuvre de la stratégie « GreenUp ». La croissance viendra de ses domaines spécialisés, tels que l’utilisation de technologies avancées de réutilisation de l’eau, le développement de services industriels sur site et la fourniture de solutions innovantes de traitement des déchets dangereux. Ainsi, Veolia continuera à croître en devenant un partenaire essentiel dans la réduction des émissions de carbone et de la pollution au sein de l’économie technologique coréenne.


EA : Quels conseils donneriez-vous aux étudiants ou jeunes diplômés de l’ESSEC qui souhaitent commencer leur carrière en Corée du Sud ?
J. Choi : Ils possèdent déjà un état d’esprit global et une grande ouverture. Par rapport à ma génération, je pense qu’ils sont bien plus compétents et compétitifs. Les diplômés de l’ESSEC peuvent trouver d’excellentes opportunités dans les entreprises coréennes comme dans les entreprises étrangères. Cependant, si je peux leur donner un conseil issu de mon expérience, à long terme, les relations humaines sont essentielles — il faut donc cultiver sa personnalité et sa sagesse. Peu importe vos compétences, en Corée, la qualité des relations humaines reste un facteur clé de réussite. Je lis actuellement beaucoup de littérature classique française pour en tirer des leçons de sagesse. 


EA : Quelles qualités ou compétences particulières sont les plus valorisées par les entreprises coréennes ?
J. Choi : La Corée est unique en ce qu’elle a atteint le statut de pays développé en un temps record. Son économie se distingue par une dépendance au commerce équivalente à 80 % du PIB. Ainsi, la stratégie de développement international est essentielle pour les entreprises coréennes, qui valorisent naturellement l’expérience et la vision internationales, mais aussi la persévérance et le dévouement. L’année 2026 marquera le 140ᵉ anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Corée. J’espère que les alumni de l’ESSEC contribueront largement au développement des relations entre nos deux pays.


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