Jung Ick Lee (MBA 08) : “Un bon marketeur, c’est quelqu’un qui comprend les émotions derrière la marque.”

[Traduction générée automatiquement à partir d’une version originale en anglais.]

De L’Oréal, où il a travaillé pour plusieurs marques, à LVMH et aujourd’hui chez Tissot, Jung Ick Lee (MBA 08) a bâti une carrière remarquable dans la gestion de marques de luxe, entre Hong Kong et Séoul. Diplômé du Global MBA en International Luxury Brand Management de l’ESSEC, il incarne une génération de dirigeants coréens alliant réflexion stratégique, créativité et profonde passion pour les marques. Aujourd’hui Directeur Général de Tissot Corée, il partage sa vision de l’équilibre entre innovation digitale et lien émotionnel de l’expérience physique.

Débuts chez L’Oréal : apprendre la puissance des marques

Son parcours a commencé au début des années 2000, alors que les groupes internationaux se développaient rapidement en Corée : « Mon premier stage a eu lieu au sein du groupe LG, suivi de L’Oréal. À cette époque, les stages étaient extrêmement compétitifs. Travailler pour la division Kérastase, puis sur les soins masculins et les parfums de Lancôme, fut une véritable école du marketing. » Dans un environnement majoritairement féminin — « Environ 85 % de mes collègues étaient des femmes ; j’étais un peu une exception ! » — il a rapidement appris à naviguer entre produits, émotions et stratégie. Après cinq ans en marketing, il s’est orienté vers un poste commercial à Hong Kong, cherchant à acquérir une vision plus large et internationale des opérations commerciales.

Choisir l’ESSEC : un tournant décisif

Après plusieurs années dans l’industrie de la beauté, il a décidé de donner une dimension internationale à sa carrière : « Je savais que je voulais faire un MBA. Les États-Unis semblaient être un choix évident, mais chez L’Oréal, beaucoup de dirigeants étaient français — et beaucoup venaient de l’ESSEC ! » Une conversation avec Denis Morisset, expert du luxe et professeur, aujourd’hui Directeur du Luxury Career Lab du Global MBA de l’ESSEC, l’a convaincu : « À l’époque, peu de programmes offraient une véritable spécialisation dans le luxe — peut-être seulement Bocconi. L’ESSEC était parfaitement alignée avec mon parcours et entretenait des liens solides avec L’Oréal. »
Pendant ses études, il a travaillé sur un projet de conseil pour Bacardi, en repositionnant la marque Grey Goose : « C’était intense, concret et transformateur. Je suis encore en contact avec l’équipe aujourd’hui. » Et d’ajouter : « L’ESSEC est une grande marque française — pas la plus connue à l’époque en Corée, mais très respectée. Le PDG de L’Oréal est un diplômé de l’ESSEC ! »

De la beauté à la précision suisse : maîtriser la transformation des marques

Après avoir dirigé la division Duty Free en tant que directeur de zone Asie du Nord pour L’Oréal Luxe à Hong Kong, puis rejoint Giorgio Armani Beauty en 2011 comme Directeur Général pour la Corée, et Fresh (LVMH) en 2013, chacune de ces expériences a approfondi sa compréhension du comportement des consommateurs de luxe asiatiques. En 2017, il rejoint Tissot, membre du Swatch Group, en tant que Directeur Général — un passage naturel de la beauté à l’horlogerie : « Tissot voulait moderniser son image, notamment auprès des consommateurs masculins. Mon expérience dans les cosmétiques m’a beaucoup aidé — c’est une industrie à la fois émotionnelle et fondée sur les données. » Sous sa direction, la marque a atteint une croissance de 30 %, alliant puissance digitale et redéfinition de l’expérience en boutique : « Le digital est devenu banal pour les jeunes générations. Il ne crée plus d’excitation. Ce qui compte vraiment désormais, c’est ce qui se passe hors ligne — l’expérience, la relation humaine, le service. »
Il a également adapté la stratégie de distribution de la marque aux réalités du marché coréen : « En Corée, 90 % du commerce de détail est contrôlé par de grands conglomérats comme Lotte et Shinsegae. Il faut agilité et créativité pour prospérer dans cet écosystème. »

ESSEC et le luxe en Asie : une relation pionnière

Fier de son diplôme, Jung Ick Lee souligne la vision avant-gardiste de l’ESSEC en Asie : « L’ESSEC a été l’une des premières écoles de commerce européennes à établir de solides partenariats académiques, vraiment novateurs. Elle a eu la bonne intuition avant beaucoup d’autres. » Il reconnaît toutefois que cette influence est parfois sous-estimée : « À l’Université Nationale de Séoul, il n’existe que quatre doubles diplômes actifs. Et certains professeurs ignorent que l’un d’eux est avec l’ESSEC. L’envergure internationale de l’ESSEC est vraiment unique. »
Aujourd’hui, il est un membre actif du Chapter ESSEC Alumni Corée du Sud. Il anime son Luxury Group, qui rassemble une trentaine de diplômés de grandes maisons de luxe, de Céline à Guerlain, Burberry, Dior et bien d’autres : « Je suis très fier d’appartenir à ce réseau. C’est le bon moment pour redonner et renforcer la présence de l’ESSEC en Corée. »

Une réflexion éclairée sur les marques et les consommateurs

En parallèle de sa carrière, Jung Ick Lee a soutenu une thèse de doctorat sur la gestion des marques de luxe, axée sur le comportement des consommateurs vis-à-vis des biens et services de luxe : « Derrière chaque marque se cache quelque chose d’invisible — une histoire, une culture, un sens de la cohérence. » Il enseigne aujourd’hui le marketing du luxe à de jeunes professionnels, les incitant à aller au-delà des indicateurs et des parts de marché : « Le marketing ne se résume pas aux chiffres ou à l’analyse — c’est une question d’émotion. Comprendre les émotions derrière une marque, c’est ce qui fait un grand marketeur. »

Entre stratégie marketing, psychologie des marques et leadership interculturel, Jung Ick Lee s’impose comme un professionnel capable de passer avec aisance de l’opérationnel à la vision, de l’analyse à l’émotion. Son parcours illustre parfaitement les valeurs qu’inculque l’ESSEC à ses diplômés à travers le monde : curiosité, précision et passion des marques.